La taille sévère ne peut en aucun cas répondre à ces attentes.
Il est impossible de modifier l’âge chronologique (âge du calendrier) d’un arbre. En effet, celui-ci est défini génétiquement, et une quelconque action de taille de peut modifier ces informations génétiques. Une taille radicale entrainera la formation de rejets moins vieux que l’arbre en termes de croissance (âge ontogénique), mais avec le même âge chronologique. Ainsi, de jeunes rejets sur un vieil arbre n’éviteront pas la mort de celui-ci.
La taille radicale peut apporter de la lumière dans le jardin, mais durant un court moment. En effet, en réalisant une taille radicale, on supprime la quasi ou la totalité du volume foliaire de l’arbre, nécessaire à son fonctionnement biologique. Pour pouvoir survivre, l’arbre va devoir compenser cette perte en réalisant des rejets par le biais de bourgeons latents (réitération retardée ou proleptique) le plus rapidement possible. On se retrouve ainsi avec le même volume foliaire (ou presque) en deux ou trois ans. L’ombre est revenue dans votre jardin. Quant à l’arbre, il peut s’épuiser et mourir, ou encore devenir dangereux de part la grosseur de ces plaies.
Une taille « raisonnable » ne devrait pas supprimer des branches dont le diamètre est supérieur à 7cm environ. En effet, plus le diamètre de la plaie de taille est important, plus l’arbre mettra du temps à cicatriser. Pendant ce temps, la plaie est une porte ouverte aux insectes xylophages, et aux champignons lignivores. Peut s’en suivre une dégradation du bois, dégradant sa tenue mécanique et pouvant entrainer des chutes de branches, voire même de l’arbre entier dans le pire des cas.